Après d'interminables heures de voiture et de train, Overthemadness et moi-même arrivons enfin aux environs des Docks à Lausanne alors que la nuit est déjà bien entamée. Quelle heure peut-il être ? Je ne m'en souviendrai jamais, mais à vue de nez, la vingt-deuxième heure de la journée a dû sonner il n'y a pas si longtemps. Tous deux éreintés, nous sortons de la voiture alors qu'un vent froid nous emmitoufle et inocule en moi le venin d'une morsure glaciale. Laissant la voiture dans l'obscurité du parking, nous nous en éloignons prestement pour nous rapprocher du bâtiment à la tristesse grise et métallique de ses murs qui me font penser à la tôle ondulée d'un Junkers Ju-52. En termes de métal, ce n'est pas l'apparente froideur des murs qui m'interpelle le plus, mais la musique qui glisse dans mes oreilles : riffs, lourdeur du rythme qui contraste avec des moments de percussions frénétiques, basse bien grave, volume assourdissant : nous sommes à bon port ! Preuve en est l'attroupement de métalleux plantés devant l'entrée des Docks et qui bavardent tout excités en consommant bières et cigarettes. Leurs regards intrigués nous accueillent et je m'en amuse en mon for intérieur. Ma casquette
Paradise Lost vissée sur la tête et la couronne d'épines que j'arbore fièrement sur la poitrine semblent avoir bien été remarquées. Le son qui nous vient de l'intérieur étant impossible à identifier, je m'inquiète relativement de savoir si le quintette de Halifax n'a pas déjà commencé à jouer, mais tandis que nous donnons nos deux billets au type qui en sectionne le talon à l'entrée, je réalise que non, ce ne sont pas nos Anglais qui jouent (enfin, trois Anglais et deux Scandinaves). Nous avançons dans l'allée jusqu'à ce qu'un tampon sur le revers du poignet droit achève de nous faire rentrer dans le sanctuaire suisse.
Nous nous retrouvons rapidement dans le hall d'entrée des Docks où s'agglutinent de nombreux fans formant des groupuscules aussi bruyants qu'un
Internal Torment II écouté sur un vieux transistor : c'est très animé et avec la chaleur et la proximité des autres se créé une effervescence qui assoiffe. Nous nous prenons donc deux Despe au bar, boissons qui nous sont bien évidemment directement servies dans un gobelet en plastique avec une demi-rondelle de citron pour en agrémenter la saveur. Je tiens à souligner ici la prévoyance d'Overthemadness qui a su anticiper en ayant des francs suisses sur elle. Eh oui, je n'aurais pas pu faire grand-chose avec mes pauvres euros ! Une pensée pour notre vieux métalleux agriculteur pacifiste et de grosses goulées de cette boisson fraîche et savoureuse accompagnent ma désaltération. Et après quelques mots où ma Muse et moi exprimons notre plaisir d'être ici, nous jetons quelques regards alentour et réalisons que nous semblons tous être au moins des trentenaires en grande majorité. Les plus jeunes se démarquent par des vêtements d'un style certain : New Rocks aux titanesques semelles, bottes en vinyle affublées de talons astronomiques, longs manteaux sombres, maquillage soutenu, coiffures et coupes de circonstance.
Il faut s'apprêter, c'est le concert du samedi soir, pourraient se dire ces nouveaux fans. Nous autres vieux métalleux sommes plus dépareillés, des Converses aux shoes de trekking, de la veste en jean avec multiples patches sur le dos au blouson banal, du simple futal jonché de poches parsemées au jean délavé, voire crado. Il y a autant de looks différents que de beats à la double pédale dans un
In Truth bien incisif.
Nos verres finis, nous entrons dans la salle du concert et découvrons dans la lumière tamisée de nombreux dos tournés pour nous souhaiter la bienvenue (!). L'endroit est de taille humaine proche de ce qu'était feu l'Élysée-Montmartre, et ma première impression me pousse à constater qu'il semble y avoir beaucoup de monde, mais en y regardant bien, les fans ne sont pas pressés les uns contre les autres et laissent des espaces entre eux : nous nous faufilons plus en avant vers la scène et finissons bloqués à une demi-dizaine de mètres presque en face de là où Aaron devrait être.
Pour l'heure, la scène est déserte et obscure : seules quelques petites lumières font acte de présence pour éclairer de leur faible puissance les hauteurs reculées de la salle. La batterie trône au centre, en retrait, tandis que les retours attendent patiemment de remplir leur office. Pour nous faire patienter, les Docks donnent dans le métal passe-partout qui tient le rôle de musique de fond : c'est mieux que Richard Clayderman mais Nick et les autres se font déjà désirer. Dans la pénombre qui fait peser sur nos épaules la légèreté d'une nuit automnale se dessinent sur scène de furtives silhouettes qui se meuvent fantomatiquement comme des ombres chinoises aux contours abstraits, mais il ne s'agit pas encore du groupe, mais de techniciens qui s'affairent aux derniers préparatifs du show. Dans un léger brouhaha d'impatience, les uns bavardent pendant que les autres regardent avec un espoir avide les présences humanoïdes sombres qui virevoltent lourdement aux alentours des deux kakemonos représentant l'ange crucifié du dernier opus. Au centre du mur qui remonte derrière les fûts se dresse une herculéenne illustration de la pochette de
Tragic Idol. Mais chacune et chacun d'entre nous peut déjà l'admirer chez soi. Valnoir de Metastazis a néanmoins fait un magnifique travail qui prend ici toute sa dimension : remarquable !
Enfin, des notes familières mais non moins inquiétantes se font entendre, tissant une atmosphère médiévale de ruines et de décombres, de morts qui s'amoncellent sur un sol argileux et stérile, de lune mélancolique au visage exsangue sur fond de ciel déchiré de nuages que pas une seule étoile ne peut transpercer de son aiguille lumineuse... et nous faisant hurler d'une seule voix. Ça va commencer !
Le concertDans de sombres halos de lumières écarlates, les cinq maîtres d'armes entrent sur scène presque en même temps, mais il me semble bien avoir vu Adrian rejoindre ses fûts en premier. Sur fond de
Desolate, chacun prend place habituelle tandis que nous applaudissons tous et ovationnons le groupe. Quelques appareils photo numériques et autres portables immortalisent la scène et placardent leurs écrans lumineux sur l'obscurité de la salle. Greg, sur notre gauche, se positionne dans la trajectoire d'un énorme ventilateur qui fait voler ses longs cheveux jais autour de lui et renforcent bien davantage son image divine à mes yeux. Nick arrive à peine sur scène qu'il s'empare du pied du micro tandis qu'Adrian n'attend pas la fin du morceau pour frapper quatre fois ses cymbales afin de commencer le premier morceau du concert :
Widow. D'entrée de jeu, une chose me marque : le son est très équilibré entre les deux guitares, comme sur
Icon où la superposition des deux est si nette qu'elle permet aisément d'isoler les prestations d'Aaron de celle du compositeur. Aussitôt que commence ce titre, les projecteurs vermillon et dorés crachent plus intensément encore leur lumière, nous permettant de voir très distinctement
Paradise Lost commencer un show qui, pour moi, restera dantesque ! L'intro passée, Nick nous invite à nous laisser aller, et c'est d'une seule tête que la plupart d'entre nous se laisse aller à un headbanging exacerbé. Le chant clair de Nick passe très bien sur ce morceau qu'il interprète merveilleusement bien pendant que Greg secoue la tête par intermittence, se lâchant ensuite complètement pendant le solo final avec un petit effet de pédale wah-wah et des notes parfois improvisées qui coulent dans nos oreilles. Un régal !
On enchaîne sur
Honesty in Death où on trouve Nick plein de bonne volonté qui essaie de pousser sur sa voix pendant les refrains (
It turns into my Hell !! /
As clemency compels !!) et y parvient tant bien que mal, sauvant ainsi les apparences et faisant bien mieux que ce qu'il avait fait lors d'autres concerts, bien que l'on soit encore loin de sa voix magnifique sur le morceau
3AM en duo avec
Liv Kristine Espenæs pour l'album intitulé
Deus Ex Machina que la soprane a sorti en 1998. Mais nous sommes ici en live et Nick est vraiment en grande forme ; n'en déplaise aux détracteurs ! Dès le début du morceau, les fans brandissent en rythme les cornes du diable et c'est avec un plaisir certain que je me joins à eux. Aaron, lui, continue à secouer la tête, courbé en avant comme il a l'habitude de le faire : possédé par la musique ! Le jeu de lumières me paraît très bon sur ce morceau, battant la mesure avec Adrian qui laisse s'exprimer son jeu très pêchu.
S'ensuit
Erased dont les premières notes de piano donnent tout de suite le ton et qui nous plongent dans une salle de concert à dominante de bleu. Je constate que sur ce morceau, c'est Greg bat la mesure pendant les couplets et Aaron qui ajoute les petites notes pointues par dessus, et je me souviens aussi que Joanna Stevens ne chante pas sur le premier refrain, mais uniquement à partir du second ; il faudra que je m'en souvienne, me dis-je en headbanguant au diapason avec Aaron qui est comme toujours en grande forme. Mais comment fait-il ??
Nouvelle intro au piano qui rappelle le long prélude de
Draconian Times MMXII ; nous faisons donc un voyage dans le temps, quittant l'époque de
Symbol of Life pour celle du cinquième album du groupe qui, pour beaucoup de fans, est l'opus le plus abouti, le meilleur. Pas pour moi ! Cependant, je ne peux retenir ma frénésie lorsque
Enchantment décolle. Steve, toujours aussi taciturne sur scène, joue de ses doigts sur sa basse et les notes graves de son instrument flirtent allègrement avec le niveau du sol tant elles sont basses. Les projecteurs d'un violet bleuté m'immergent dans cet album de 1995 en me rappelant les couleurs de l'EP de
Forever Failure. L'interprétation globale de ce morceau me semble aussi bonne que sur le DVD sorti cette année, mais le public semble un peu moins euphorique aujourd'hui... Qu'à cela ne tienne ! Pour ne pas m'égosiller, je chante assez bas avec Nick sans pousser, et secoue la tête de temps à autres à mesure qu'Adrian joue de ses baguettes en changeant quelques passages ici-et-là pour le plaisir de la réinterprétation, mais pas pour le mien. Personnellement,
Enchantment est l'un de mes dix morceaux préférés, et je suis assez intransigeant quant à une mise à jour de la ligne de batterie, tant la version studio me semble parfaite !
Soul Courageous est l'un des pires morceaux du groupe à mon sens, et même en live, je ne parviens pas à l'apprécier, bien que ça passe bien mieux ce soir que sur
One Second. Contrairement à moi, le public est déchaîné, sous l'emprise d'un rythme endiablé qui laisse place à toutes les agitations les plus primitives dans un halo rose. J'en profite pour regarder autour de moi : certains fans tapent des mains, d'autres sautillent sur place... Déjà, il fait sacrément chaud et je ne suis sans doute pas le seul à transpirer. Mais sur la fin du morceau, plus personne ne bouge et tout le monde semble reprendre son souffle. Et le fait que le groupe change la structure du titre avec une interlude uniquement à base de batterie et de basse n'y change rien : tout le monde subit une baisse de régime manifeste.
In this we dwell intervient ensuite pour remettre un bon coup de pied dans la fourmilière et nous secouer un peu les puces ! L'interprétation est excellente et nous avons la preuve sous les yeux par A + B que
Paradise Lost n'est pas encore fini et sait assurer un concert -aussi court soit-il- avec un excellent jeu et une maturité qui rend excellentes autant leurs compositions que leurs interprétations ! Derrière les deux guitaristes, des projecteurs font remonter vers le plafond une projection de lumière blanche scindée en deux par le manche de leurs guitares qui font un trait d'ombre autour d'eux. Sur la fin du morceau, Nick nous invite à taper des mains et c'est d'un seul mouvement que nous levons nos bras pour lui répondre tous en chœur. Je souligne ici la prestation vraiment excellente d'Adrian : il est indéniable qu'il est un très bon technicien qui connaît son rayon en posant les bonnes percussions au moment idéal et a clairement mis sa marque de fabrique dans ce morceau.
On continue avec
Praise lamented Shade que Nick annonce en semblant tenter de ménager un suspense qui n'a pas lieu d'être pour les fans qui se sont penchés au préalable sur les dernières set-lists et dont je fais partie. Ici, on sent bien que le frontman a du mal sur les "
Somewhere in the air..." et sa voix au tout début du morceau peine à se faire entendre. Pendant le premier couplet, Aaron prend un chiffon pour essuyer sa guitare et revient naturellement se positionner à sa place avant d'attaquer sa Mayones à sept cordes. L'interprétation me semble ici réellement mauvaise, bien malheureusement : la basse de Steve me semble à la ramasse sur les pré-couplets et malgré les efforts de Nick, on est en deçà de ce qu'on aurait pu espérer. Mais il n'y a pas d'interprétation parfaite ; toute question de perfection me semble foncièrement impossible en termes d'Arts, et la musique en fait partie. Mon point de vue ici est donc tout-à-fait personnel et je ne me leurre pas ; je sais que d'aucuns auront trouvé qu'ils ont bien joué le quatrième titre d'
In Requiem.
Pity the Sadness et
As I die, les deux morceaux suivants, achèvent de me convaincre que
Shades of God est résolument un album qui prend toute sa dimension et gagne en profondeur et donc en qualité lorsque les morceaux sont joués en live. Le public hurle de concert avec Nick sur le refrain :
Mooooorning ! Et les têtes basculent dans tous les sens !! Néanmoins, Greg fait une petite erreur sur une note lors du premier refrain, mais on ne lui en tiendra pas rigueur. Sur
As I die, comme à l'accoutumée, Steve prend les devants entre les couplets et les refrains et le public hurle devant la beauté de cet enchaînement de quinze notes que la plupart des fans connaissent vraisemblablement, comme les couplets et surtout, les refrains où nous hurlons tous en même temps le titre de ce morceau qui aurait davantage gagné à être sur les 12" de 1992.
Nous sommes plus calmes pour aborder le morceau suivant,
One Second, qui coupe avec l'excitation des deux précédents titres joués ce soir. Lumière bleue-violet, ambiance intimiste, voix de Nick posée : c'est le calme avant la tempête du titre suivant. Je remarque quand même, après en avoir parlé avec Overthemadness, que l'enchaînement entre
As I die et celui-ci est très maladroit et difficile à aborder : c'est une vraie rupture dans la lancée et j'aurais personnellement davantage vu ce single juste après la pause qui précède les quatre derniers titres joués pour clore le concert. Pour l'heure, tandis que Nick chante les premières lignes, Greg se recoiffe un peu et Aaron se meut sur ses jambes en alternant son pied d'appui, prêt à laisser partir sa main droite sur sa guitare pour en attaquer les cordes. Et lorsque le morceau part, je me mets à chanter moi aussi... Le public, lui, semble à nouveau prendre sa respiration.
Le dernier album est à l'honneur avec le titre suivant qui en reprend le nom :
Tragic Idol. Le son de la guitare de Greg se démarque parfaitement bien sur ce morceau tandis que celle d'Aaron fait vraiment toile de fond. Mais il me semble qu'Adrian en fait un peu trop, usant et abusant de la double pédale et de roulements qui surchargent un morceau qui est pourtant déjà assez consistant. Malgré cela, en comparaison des vidéos de ce morceau en live que j'ai pu voir sur Youtube, nous avons aujourd'hui clairement été bien mieux servis ; il me semble que jamais
Paradise Lost n'avait interprété ce morceau aussi magnifiquement.
À
Tragic Idol suit
The Enemy. Bien que Nick pousse énormément sur les refrains, le morceau me semble très moyen ce soir. Pendant l'interlude où les cadavres des fusillés sont transportés vers une fosse commune en Crimée, il motive les troupes de fans que nous sommes : applaudissements, hurlements, points levés, index et annulaires dressés, nous répondons à son appel en lui faisant sentir notre présence. Pendant ce temps, Aaron, affublé de son sempiternel tee-shirt noir moulant, gratte en allers-retours sa guitare, la paume de sa main à hauteur du chevalet. Et les sifflements fusent !!
Enfin, le groupe quitte la scène sous une kyrielle d'applaudissements et la scène redevient obscure tandis qu'Overthemadness et moi constatons que nous nous sommes recentrés devant Aaron en cours de route (des fous seraient-ils partis ??). De nouvelles silhouettes bougent ici-et-là pendant que nous attendons la suite. Nous constatons tous deux que Nick a fait beaucoup d'humour entre deux morceaux, a bien mis l'ambiance, nous a à deux reprises sorti un "
merci beaucoup" avec un bel accent du Yorkshire et a fait de beaux efforts de chant ! Mais ce n'est pas fini...
Le quintette revient et le titre de la première piste du quatrième album du groupe commence avec son magnifique effet de violoncelle bien grave et chaud.
Embers Fire ! Projecteurs jaunes et blancs, grosse batterie bien lourde et peut-être un tantinet plus lent que sur l'album, le morceau s'illustre par le chant clair de Nick qui, ici encore, passe très bien quand il ne pousse pas sur sa voix. De loin, je regarde Greg caresser les cordes de sa gratte et le morceau sonne aussi bien que sur
The Anatomy of Melancholy : on en redemande ! "
Harmony breaks !!! Dark awakes...". Un morceau fabuleux qui nous rappelle les merveilleuses années où
Icon était considéré comme le meilleur album pour Nick (c'est-à-dire entre la sortie de l'album le 23 septembre 1993 et celle de
Draconian Times le 12 juin 1995). Qui oserais-je blâmer pour espérer un évènement pour le vingtième anniversaire de cette œuvre d'art l'an prochain ???
Magistral ! C'est l'épithète qui me vient à l'esprit quand j'entends le début de
Fear of Impending Hell, morceau qui suit dans la set-list de ce soir. La mélodie jouée par Greg est juste à pleurer et le chant de Nick, pas aussi beau qu'en studio, n'a pourtant rien à envier à des morceaux plus difficiles à chanter. Malgré tout, pour reposer sa voix quelques instants, il nous fait chanter sur les refrains ("
From that fear of impending hell !!!") avant de prendre la relève au second tour. Je constate malheureusement qu'à la fin du solo de Greg, approximativement à 3'20" sur la version studio, lorsque les notes s'enchaînent joliment jusqu'à retomber à la coupure qui précède la guitare sèche d'Aaron, le soliste est à la traîne ; dans ce cas-là, à moins de faire l'impasse sur une note, le décalage reste jusqu'à la reprise. Dommage... Justement, en termes de guitare sèche, Aaron ne peut la faire en live mais s'en sort pourtant très bien à l'électrique...
L'avant-dernier morceau que nous attendions s'écoule dans mes oreilles :
Faith divides Us - Death unites Us. Nous l'accueillons tous en tapant des mains avant de nous arrêter naturellement au cours du premier complet. Nick semble essoufflé mais pousse quand même pendant les refrains. Aaron et Greg donnent tout ce qu'ils ont et Steve et Adrian cimentent le tout pour en faire une magnifique interprétation dont la fin me laissera un peu amer au niveau du chant.
Enfin,
Say just Words commence pour clôturer ce concert et des projecteurs bleus s'allument et s'éteignent par intermittence à mesure qu'Adrian tape du pied sur sa grosse caisse. Là par contre, le chant de Nick est vraiment mauvais. Mais nous encourageons le groupe à se lâcher eux aussi en applaudissant lors de l'interlude, et c'est le batteur qui capte l'énergie en jouant de la double pédale sur la fin : un peu too much à mon goût. Mais le morceau se termine et Nick s'empresse de tous nous remercier. À l'unisson, nous hurlons pour les acclamer. Greg retire la courroie de sa guitare qu'il pose sur la scène avant de nous faire un signe de la main tandis qu'Aaron nous applaudit. S'ensuit le rituel pendant lequel les guitaristes donnent leur médiator de main à main, et Adrian ses deux baguettes qui feront des heureux...
ÉpilogueLes cinq musiciens nous tirent leur révérence et les fans commencent à faire route vers la sortie... Overthemadness et moi attendons pour sortir et restons donc encore un peu dans le salle en venant nous coller à la scène, derrière les retours, et j'en profite alors pour prendre en photo les pedalboards de Greg et d'Aaron. Et la tête pleine de souvenirs de cette merveilleuse soirée, nous quittons les lieux tandis qu'une conclusion me vient à l'esprit : Paradise Lost n'a pas fini de me rendre dingue...
Pour conclure...Points faibles : Quelques maladresses de la part de Greg ; Batterie trop lourde sur certains morceaux.Points forts : Retour d'Enchantment ; Son excellent ; Nick en forme ; Public réactif.Set-list :